L’Euro de football, passeur d’Europe ?

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[The Conversation] De la CECA à l’UE, les institutions politico-économiques ont souvent cherché à utiliser le football, et notamment l’Euro, pour développer un sentiment d’appartenance européen chez les populations.

Depuis le 11 juin, la 16e édition du Championnat d’Europe de football (« l’Euro de football ») donne l’occasion aux Européens de vibrer pour le football et de retrouver le chemin des stades après la crise sanitaire qui a durement frappé le Vieux Continent et imposé le report des grandes compétitions sportives.

Comme toute grande compétition mettant en jeu des nations, l’Euro nous révèle la double réalité du football – et, de manière générale, du spectacle sportif : d’une part, le référent apparent, c’est-à-dire la confrontation d’équipes européennes sur le terrain qui s’accomplit dans un cadre réglementaire et ritualisé ; de l’autre, le référent caché ou la manifestation « symbolique », c’est-à-dire toutes les images et les imaginaires produits par le spectacle d’équipes représentant des nations européennes, mis en scène/diffusés/commentés par les médias et relayés par l’ensemble du corps social.

Cet événement sportif européen intéresse ainsi les sciences sociales parce qu’il constitue non seulement un « laboratoire du social » mais également un fait social européen où se donnent à voir – le temps de la compétition – des valeurs, des institutions et un espace européens.

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