4e et 5e cérémonie de remise de la bourse doctorale en ethnologie Louise Beyrand & Olivier Toussaint

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Conférence
16 février 2024
16h
Salle de conférence - MISHA
  • Conférence de Marc-Emmanuel Grandgeorge (lauréat 2020) : "Toucher l'invisible. Sociétés initiatiques et vie rituelle dans la province du Moyen-Ogooué au Gabon"

Marc-Emmanuel Grandgeorge est doctorant en ethnologie et anthropologie sociale dans le cadre d'une cotutelle entre l'université de Strasbourg (Ecole doctorale 519 « Sciences humaines et sociales - Perspectives européennes ») & la Faculté des lettres et sciences humaines de l'université Omar Bongo à Libreville au Gabon. Il est membre du laboratoire SAGE (UMR 7363 CNRS & université de Strasbourg). Sa thèse est préparée sous la codirection de Pierre Le Roux (ethnologue, professeur, univ. de Strasbourg) et Joseph Tonda (anthropologue, professeur, univ. Omar Bongo), pour une recherche de terrain au Gabon : Deux sociétés initiatiques secrètes masculines au Gabon : le bwiti assenguedia et le mwiri des Massango (province du Moyen-Ogooué)

Résumé : Cette recherche s’inscrit à la suite de deux pré-terrains effectués en 2017 et 2019, pour une durée de cinq mois dans un village forestier de la province du Moyen-Ogooué au Gabon, pendant lesquels l’auteur a commencé l’étude de deux sociétés initiatiques masculines liées au bwiti. Il a ensuite effectué un terrain de recherche d’une année dans le cadre d'une thèse de doctorat en cours, dans la même région, de 2020 à 2021, poursuivant ses recherches sur d'autres sociétés rituelles. C'est à l'aide d’une démarche monographique totalisante, abordant notamment la parenté, l'organisation politique, le système symbolique, les systèmes agraires et le droit coutumier, qu’il a tenté de saisir la façon dont les différentes institutions concernées interagissent au sein des communautés villageoises. Cette recherche a par ailleurs été lancée en miroir, de manière complémentaire avec celle d’une autre ethnographe, Eurydice Devos, travaillant dans un village différent sur les sociétés initiatiques féminines et préparant elle aussi une thèse de doctorat. Cette méthodologie délicate a pour objectif d'approcher au plus près la réalité des interactions de sociétés rituelles féminines et masculines méconnues. L'auteur prévoit d’effectuer ultérieurement un recensement du patrimoine matériel et immatériel concernant l'ensemble des sociétés initiatiques du Gabon à l'aide de recherches comparatives effectuées lors de séjours plus brefs dans d'autres régions. Un film documentaire 52 mn est également en cours (coréalisé avec E. Devos).

  • Conférence de Camille Senepin (lauréate 2023) : "Un patrimoine immatériel invisibilisé ? De l'importance d’étudier le culte des Saintes Mères (Đạo Mẫu) au centre du Vietnam"

Camille Senepin est doctorante en anthropologie sociale à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Elle est membre du laboratoire Centre Asie du Sud-Est (CASE, UMR 8170 CNRS, EHESS, INALCO). Sa thèse est préparée sous la codirection de Bénédicte Brac de La Perrière (ethnologue, directrice de recherche CNRS, HDR, EHESS) et Paul Sorrentino (anthropologue, maître de conférences EHESS), pour une recherche de terrain au Vietnam : Vers une hégémonie patrimoniale ? Dynamiques politiques et culturelles d'un culte de possession vietnamien vu depuis deux centres périphériques : le Tu Phu à Nam Dinh et Hué.

Résumé : Le culte des Mères (Tín ngưỡng Thờ Mẫu) est devenu patrimoine culturel immatériel de l’Unesco en décembre 2016. Alors que longtemps interdit, il semble regagner en popularité ces dernières années. Pourtant, les recherches concernant ce culte se sont majoritairement déroulées dans la capitale vietnamienne, Hanoi. Comment se donne à voir le culte des Mères en dehors de celle-ci ? Quel impact a eu la patrimonialisation sur les « centres périphériques » ? Les villes de Nam Dinh et Huê, du fait de leur importance au sein du culte, mais aussi de leur relation de la capitale, semblent être toute indiquées afin de saisir pour saisir les dynamiques traversant le culte, les conséquences de la patrimonialisation et la volonté de contrôle qui semble s’opérer depuis la capitale vietnamienne. 

La 4e cérémonie n'ayant pas pu être organisée en 2020 en raison du confinement national et international lié au Covid, et la bourse n'ayant pas été attribuée en 2021 et 2022 pour les mêmes raisons et l'impossibilité de se rendre dans de nombreux pays étrangers inaccessibles pendant deux ans, elle sera cumulée à la 5e cérémonie, de l'année 2023. Le lauréat 2020 sera ainsi mis à l'honneur en même temps que la lauréate 2023.

 

 


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