Summary
Axes scientifiques
Parmi les huit axes du programme, les axes 2, 3 et 4 sont des groupes de recherche interdisciplinaires qui travaillent sur trois grandes thématiques de recherche :
- Situer le religieux
- Interagir avec le religieux
- Et analyser le religieux
Axe 2 - Situer le religieux : formes et espaces
Groupe 2.1 - Mondialisation et (re)nationalisation du religieux
Responsables : Norig Neveu (AMU), Alain Dieckhoff et Stéphane Lacroix (IEP)
Ce groupe de travail propose d'entreprendre une étude comparatiste multidisciplinaire des formes de « nationalisation » religieuse et de leur relation avec les dynamiques de globalisation (par exemple, l'Inde, le Pakistan, Israël ou les États-Unis d'Amérique avec la montée du nationalisme chrétien, ou la Malaisie et la Turquie avec la montée du nationalisme musulman). Pour mieux comprendre ces phénomènes, une partie des activités menées dans ce groupe de recherche s'intéresseront également à la circulation des différentes formes de matérialité associées à la religion, et à la manière dont les mécanismes à l'œuvre dans la croyance se mettent en place (discours, mises en scène, textes) comme autant de formes dynamiques de globalisation ou de (re)nationalisation et dont on peut cartographier ces phénomènes (objectif à 3 ans).
La dimension sociale et politique des nouvelles formes d'éducation religieuse, de circulation de la prédication et des pratiques de traduction (avec l'essor de l'IA) sera également étudiée dans une dynamique locale-globale (objectif à 6 ans). En collaboration avec le groupe 4.2, un Observatoire international de la traduction des textes religieux pourra être mis en place pour étudier les questions de traduction des textes et discours religieux, en combinant les sciences sociales, les méthodologies linguistiques et les humanités numériques.
Groupe 2.2 - Patrimoine religieux et mémoires
Responsables : Filippo Ronconi (EHESS), Anne Fornerod (Unistra), Anne Dunan-Page (AMU)
Dans le contexte de sécularisation des sociétés contemporaines, le paradigme dominant reste celui d’une transition du sacré vers le profane. Cette hypothèse mérite d'être explorée au prisme des liens entre les biens religieux et les différentes catégories patrimoniales. Dans ce domaine, les changements de valeurs et d'acteurs ne sont en effet pas nécessairement univoques ou permanents et varient selon les contextes et les traditions religieuses. S’agissant du défi contemporain que constitue l'avenir du patrimoine monumental religieux, l’accent sera mis sur la réutilisation des édifices religieux, angle d’approche susceptible d’illustrer comment et jusqu’où s’opère la transition du sacré vers le profane. Une enquête quantitative permettra de nourrir une réflexion théorique sur des pratiques jusqu’à présent très peu analysées de manière systématique. Les rapports entre musées et biens religieux seront également au cœur des travaux. Il s’agira d’une part de s’intéresser aux spécificités de l'entrée dans les collections muséales d'objets « religieux » , mais aussi à leur sortie des collections, lorsqu'ils sont concernés par un processus de restitution, en Europe ou hors d'Europe. D'autre part, les collections d'objets « religieux » ont pu conduire à la création de musées spécifiques qu'il convient de considérer dans leurs particularités, avant d'envisager leur mise en réseau. Ce groupe de recherche s’intéresse par ailleurs aux liens entre les bibliothèques et les fonds constitués des livres manuscrits et imprimés contenant des textes considérés comme religieux, ou ayant été utilisés au fil des siècles à des fins cultuelles. Les travaux porteront également sur les collections que conservent les structures religieuses (monastères, églises, synagogues, mosquées). Enfin, les recherches sur les archives distingueront entre celles qui sont issues d’institutions religieuses et celles des chercheur.se.s en sciences humaines et sociales des religions, qu’il s’agisse de leur valorisation en tant qu'objets patrimoniaux ou de les utiliser comme outils ou objets de recherche.
Groupe 2.3 - Situer le culte : espaces domestiques et institutionnels
Responsables : Anne Dunan-Page (AMU), Emma Aubin Boltanski (EHESS), Isabelle Saint-Martin (EPHE)
Dans quelle mesure la présence d'un objet « religieux » ou d'une personne - mystique, prêtre, etc. - contribue-t-elle à la transformation d'un lieu ordinaire en lieu de culte, à sa sacralisation et à sa désacralisation s'il disparaît ? Plus largement, sous l'influence de la technologie et des nouveaux médias, le culte peut même disparaître d'une zone donnée, ce qui soulève la question de son rapport à la communauté religieuse et à la dimension collective du culte. De ce point de vue, une attention particulière sera portée aux cultes « déplacés » et nous examinerons plusieurs études de cas (France, Angleterre, Italie, Allemagne) pour proposer des enquêtes comparatives de terrain sur les lieux de culte des migrants, y compris les lieux virtuels. Les données seront diffusées sous diverses formes (telles qu'un film documentaire et la mise en place de parcours urbains de découverte du patrimoine visible et invisible des minorités religieuses et diasporiques).
Axe 3 - Interagir avec le religieux : pluralisme, politique, éthique
Groupe 3.1 Pluralisme, Gestion de la diversité et discriminations
Responsables : Lauren Bakir (Unistra) et Cyrille Aillet (Lyon 2)
Les questions d'intégration sociale et de « vivre ensemble » mobilisent de manière divrerse les différents acteurs sociaux. La question du rôle des acteurs publics et privés dans la gestion du pluralisme religieux sera abordée à la lumière du principe d'égalité dans les contextes français, européen et nord-américain, et dans une approche diachronique des « modèles » de coexistence pacifique. Au cours des trois premières années du projet, il sera nécessaire d'examiner la spécificité de la discrimination religieuse par rapport à d'autres types possibles de discrimination et d'identifier les tensions existantes au sein des politiques de neutralité, tout en essayant de la situer par rapport aux notions d'inclusion et de diversité. Des enquêtes de terrain seront menées dans des entreprises privées afin de recueillir des données empiriques sur les interactions entre les normes juridiques et la gestion. Une perspective comparative sera adoptée, en organisant des séminaires conjoints avec les parties prenantes et en les impliquant dans le travail de terrain (en lien avec la tâche 7.2 sur la recherche-action participative). En parallèle, des séminaires centrés sur les modèles de gestion du pluralisme (dans les sociétés européennes et non européennes, et sur les résistances qu'ils suscitent) permettront d'apporter une perspective à long terme sur les relations entre les groupes religieux eux-mêmes et le pluralisme. Dans un second temps, la recherche se concentrera sur les enjeux théoriques et pratiques soulevés par la distinction entre égalité réelle et égalité formelle dans les différentes situations d'intervention des pouvoirs publics pour gérer le pluralisme religieux. Il s'agira d'analyser des cas concrets qui constituent des marqueurs anthropologiques (lieux de culte, cimetières, restauration scolaire…) pour lesquels des dispositions légales permettent de compenser des inégalités de fait, en marge du droit et des discours marqués par une approche formelle de l'égalité.
Groupe 3.2 Religion, politique, laïcité
Responsables : Anthony Feneuil et Julien Léonard (UL), Anne-Laure Youhnovski-Sagon, Pierre-Jean Souriac (Lyon 3), Valentine Zuber (EPHE)
Ce groupe de travail entend revisiter de façon résolument interdisciplinaire la questions des liens entre religion et politique au travers de 4 axes :
- Les 120 ans de la loi de 1905 - L’un des premiers objectifs du groupe sera de répertorier les manifestations pour permettre la mise en lien des différentes initiatives.
- Regard sur la neutralité dans les espaces publics - Le principe de laïcité n’est plus pensé comme une règle de liberté ; il se transforme désormais en norme de contrôle. L’on en veut pour preuve le glissement spatial du principe de neutralité, qui s’est étendu de l’espace républicain vers l’espace public. Alors que seule la République est laïque, l’allongement des frontières du principe de neutralité restreint la liberté de simples citoyens et salariés. Les projets déposés dans ce deuxième thème de travail visent à vérifier ce postulat en analysant la manière dont le principe de neutralité s’étend dans différents espaces.
- Fondamentalisme-radicalité dans une société pluraliste - La notion de “radicalité” est courante dans notre monde actuel. Elle a donné lieu à une politique publique de prévention suite aux attentats. Or ce terme est problématique car, même s’il est en usage, il s’avère inopérant dans la profondeur historique et pose donc la question de son sens aujourd’hui. Il s’agira dès lors de se questionner sur la sémantique associée à l’engagement extrême ou transgressif du XVIe au XXe siècle. La question de la norme, de sa transgression ou de sa réhabilitation sur le plan des pratiques sociales et des engagements spirituels serait le fil conducteur de cette réflexion. La question des rituels et de la manifestation de de ces pratiques religieuses radicales en serait le second.
- Post-séculier, post-libéral : nouvelles configurations politico-religieuses - Ces différentes questions doivent désormais être repensées dans un contexte international où la place du religieux occupe une nouvelle place. Associée le plus souvent, dans les débats publics européens de ces dernières décennies, à la question de la radicalisation islamique, l’enjeu de l’articulation entre religion et politique prend une couleur nouvelle du fait de la nouvelle situation géopolitique. On assiste en effet à une nouvelle forme d’instrumentalisation politique du religieux par différents régimes illibéraux à travers le monde. Cette instrumentalisation s’appuie sur et s’accompagne d’un renouveau théorique de la critique du libéralisme, dont la généalogie précise n’a pas été faite.
Groupe 3.3 Le religieux face aux changements globaux : santé, genre, environnement
Responsables : Christophe Monnot (Unistra) et Claude Proeschel (Université de Lorraine)
Les changements globaux sont souvent analysés à la fois dans la transformation du domaine religieux et des nouveaux rapports entre le religieux et la société. De manière novatrice, le travail de ce groupe sera d’examiner les transformations à partir de trois angles : l’écologie, la santé et le genre. Dans ces domaines, les changements sont particulièrement transversaux : le religieux et le spirituel sont partie prenante d’une transformation profonde de tout un champ. Il examinera donc la perméabilité entre le religieux et le non-religieux dans ces domaines, les attentes émergentes de la population dans ces trois sphères qui comportent souvent un aspect religieux, les tensions potentielles qui en découlent, ainsi que les mutations du religieux lui-même, telles que la spiritualisation de l’écologie et l’écologisation du religieux, d'intégration par des milieux religieux de nouvelles valeurs d’égalité de genre. Les changements peuvent aussi générer des tensions sociales du fait de l’opposition ou la mobilisation de la part de certains acteurs telles que les oppositions aux mutations de genre, les débats autour des droits reproductifs, des questions bioéthiques ou environnementales.
Axe 4 - Analyser le religieux : savoirs et épistémologies
Groupe 4.1 - Épistémologie et modalités de connaissance du religieux
Responsables : Edouard Mehl (Unistra) et Pascal Bourdeaux (EPHE)
Un premier axe se concentrera sur l'analyse des croyances, des appartenances et des mutations contemporaines des discours religieux dans des sociétés doublement marquées par le déclin de l'éducation religieuse traditionnelle et par une pluralisation des systèmes de pensée et des pratiques religieuses. Cet axe vise également à examiner philosophiquement les fondements rationnels de la croyance religieuse, et à évaluer la pertinence des approches philosophiques contemporaines (phénoménologie, philosophie analytique, pragmatisme), en les comparant à d'autres paradigmes développés en sciences humaines et sociales (notamment en histoire, droit, sociologie, anthropologie).
Un deuxième axe épistémologique portera sur la construction des sciences du religieux en tant que discipline et champ de connaissance distinct dans la longue perspective de l'histoire moderne. De la méthode historico-critique à la "généalogie", et de celle-ci à la « déconstruction", les religions ont fait l'objet d'un questionnement en Europe occidentale, à l'aide de concepts dont la traçabilité et la légitimité doivent être examinées aujourd’hui. Une réflexion historique, fondée sur l’analyse de corpus textuels élargis et sur la réinterprétation de ressources matérielles multiples, visera à resituer dans le débat philosophique puis politique l’apparition, à partir de la fin du XVIIIe siècle, des religions du monde, en particulier les religions d’Asie
Groupe 4.2 - Discours, textes, médias
Responsables : Sonia Goldblum (ENS Lyon), Francesco Chiabotti (INALCO) et Michele Cutino (Unistra)
L'interprétation étant susceptible de déterminer les pratiques et le discours des fidèles, l'identification des véritables interprètes qui fournissent la ou les interprétations « correctes » a toujours été une préoccupation sociale majeure. Cette question a reçu peu d'attention historiographique. Pour tenter d’y remédier, la recherche se concentrera d'abord sur l’étude de la diversification des sources d'exégèse et mettra en lumière leur relation avec les textes religieux dans une perspective historique et comparatiste. Cette analyse s'appuiera sur le traitement automatique des langues (TAL) : traditionnellement utilisé pour la traduction automatique des textes sacrés, il a rarement été appliqué pour comprendre le processus exégétique ou les discours religieux. Plusieurs ateliers seront proposés pour explorer, à l'aide de méthodes de web mining, la présence de discours exégétiques anciens et modernes sur les réseaux sociaux et le web. La diversification des exégèses pose également la question centrale de l'autorité légitime d'arbitrage. La dissociation entre exégèse et religion devient particulièrement prononcée lorsque l'État laïque lui-même assume un rôle exégétique, soit directement, en interprétant lui-même les textes, soit indirectement, en restreignant la liberté d'expression, mettant ainsi en avant la question des limites de la neutralité de l'État. De ce point de vue, la régulation de la parole en ligne doit être considérée comme s'inscrivant dans un long processus de contrôle du discours religieux par les pouvoirs publics. Dans un second temps, les recherches porteront sur la réception culturelle contemporaine de l'exégèse, par exemple dans la fiction ou les séries télévisées, afin de déterminer comment ces renouvellements culturels se rattachent en définitive à l'œuvre exégétique classique et s'inscrivent dans une compréhension contemporaine de la religion dans la société. La question de l'interprétation dans la traduction des textes religieux sera également abordée dans le cadre de l'Observatoire dédié à l'étude de la traduction religieuse, qui sera lancé lors de la deuxième phase du projet (voir également le groupe 2.1)
Structuration de la recherche et politique doctorale
Parmi ses objectifs, le programme ReligiS souhaite promouvoir le développement d'une formation doctorale de haut niveau, dans un cadre interdisciplinaire et international, complémentaire aux offres existantes et axée sur le renouvellement des approches méthodologiques et l'internationalisation.
Ces préoccupations sont abordées dans l’axe 5 du programme, intitulé « Animation nationale de la recherche, soutien à la formation doctorale et à l’international », qui se compose de deux groupes de travail :
Tout d’abord, le groupe 5.1 - Structuration de la recherche (responsables : Anne Fornerod (CNRS), Guillaume Biard et Gilles de Rapper (EfA) et Vassa Kontouma (EPHE)) a pour objectif principal de renforcer les synergies au sein de la recherche nationale dans le domaine de l’étude des faits religieux et développer son intégration et sa visibilité internationales.
Le contexte français de recherches abondantes mais quelque peu dispersées sur le religieux implique une structuration aux niveaux local et national qui passera par les dispositifs suivants :
- La cartographie de ces forces de recherche constituera une étape préliminaire dans la promotion de la collaboration entre les membres du réseau ReligiS.
- L'organisation d'un congrès international biennal ReligiS constituera une autre étape importante dans l'émergence d'une communauté de recherche plus visible et plus dynamique.
- L'atelier annuel de mise en réseau sera l'occasion de concrétiser ce réseau et de sensibiliser les centres de recherche impliqués dans ReligiS aux possibilités de nouveaux projets nationaux et internationaux.
- Enfin, le développement de partenariats internationaux et européens [lien vers le sous-onglet suivant] sera également une priorité, à travers un programme de mobilité sortante pour les chercheurs du consortium ReligiS et un programme de mobilité entrante pour les chercheurs internationaux basé sur un appel annuel, en partenariat avec les différents Instituts d’études avancées.
D’autre part, le groupe 5.2 - Formation doctorale (responsables : Isabel Iribaren (Unistra) et Christophe Grellard (EPHE)) dont l’objectif principal est de promouvoir le développement d'une formation doctorale de haut niveau, dans un cadre interdisciplinaire et international, complémentaire aux offres existantes et axée sur le renouvellement des approches méthodologiques et l'internationalisation.
La politique doctorale de ReligiS s'articulera autour de six actions complémentaires :
- l'organisation d'une université d'été annuelle, menée en alternance par les trois groupes de travail thématiques ;
- des ateliers méthodologiques en lien avec les groupes de travail 2, 4 et 6 ;
- un soutien important à la mobilité entrante et sortante [lien sous-onglet suivant, dans un second temps] ;
- la création d'un laboratoire junior pour promouvoir les initiatives collectives et interdisciplinaires émanant des doctorants ;
- le financement de contrats doctoraux ;
- l’attribution de prix de thèse annuels.
Pôle Humanités numériques et données
Le sixième axe du programme ReligiS aborde la question de la « Gestion des données et humanités numériques » (responsables : Catherine Desos-Warnier (BNU), Christophe Didier (BNU), Sébastien Michon (CNRS)).
L’objectif est d’apporter un soutien coordonné au consortium pour garantir une structuration adéquate des données, conformément aux principes internationaux de la science ouverte, en permettant l'accès à divers services et outils.
L'apport des humanités numériques répondra aux besoins des équipes de recherche dans deux domaines principaux :
- D’une part, la fourniture de documentation et de corpus numérisés à des fins de recherche ;
- Et d’autre part, le traitement massif des données et la vérification de leur conformité « FAIR » en matière d'accessibilité, d'interopérabilité et de réutilisabilité.
Un réseau national sera mis en place, avec une connaissance approfondie de l'écosystème français dans le domaine de l'information scientifique et technique, des outils de structuration des données (AMU, Université de Lorraine, Sciences Po, EPHE, INALCO, SciencesPo, IR Huma-Num, IR Progedo, IR CollEx-Persée, le réseau EFE, Data Worskshops, Bibliothèque nationale de France (DataLab et service de dépôt légal web), UAR Persée, Agence bibliographique de l'enseignement supérieur (ABES), Fachinformationsdienst (FID) en théologie (Tübingen), CCSD pour MediHal). Les livrables comprendront le traitement de données massives, la création de corpus à partir d'outils grâce à la mise en place de résidences numériques, l'exploitation d'archives web, la création d'une collection HAL dédiée à l’étude des religions accessible aux membres du consortium et un programme national de collecte des archives scientifiques portant sur l’étude des religions.
Dispositifs de financements
Le programme ReligiS souhaite promouvoir le développement d'une formation doctorale de haut niveau, dans un cadre interdisciplinaire et international. Le financement de contrats doctoraux et l'attribution de prix de fin de thèse annuels font partie des actions qui seront mises en place.
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