Journée d'études doctorale « Culture visuelle du spectre : insistances, persistances, résurgences »
Au croisement du design, des arts visuels et du cinéma, cette journée d'études vise à interroger les représentations, ainsi que les multiples usages ouverts du spectre. Terme recouvrant de nombreux domaines, le spectre peut être magnétique, biologique, acoustique, lumineux ou, plus communément, renvoyer aux fantômes ou aux ectoplasmes. Relevant de la survivance mais aussi de la dissolution, le spectre réinvente le rapport au visible, hante et investit les récits pour mieux les troubler. Ainsi le spectre invite à interroger les régimes de visibilité, à penser les dynamiques figuratives et ouvre vers une réflexion sur de nouvelles matières d'images, leur texture, et leurs modalités d'expression ou d'incarnation. Résolument en phase avec la pluralité des modes d'expression et de représentation actuels, la question du spectre appelle à casser les frontières entre les disciplines, les genres et les approches. Du filigrane à l'imaginaire moléculaire, de la photographie à l'image cinématographique en passant par l'imagerie scientifique et la disparition matérielle du système d'informations dans le milieu de la santé, cette journée d'études envisage le spectre dans sa dimension élargie. Attentive à la portée critique, éthique, politique, écologique ou encore iconologique des formes spectrales, elle questionne l’œuvre en acte, met en exergue les puissances qui travaillent l'image, qui sous-tendent et complexifient le discours, le troublent et rendent sensible la part invisible de l'image.
Journée organisée par Quentin BARROIS, Marianne CANU, Margaux CRINON, Marie GOEHNER-DAVID, Mathilde GRASSET, Daphnée GUERDIN, Antoine HOFFMANN, Maria LUCHANKINA, Fanny MAUREL, Dorian MERTEN, Clément MONTCHARMONT, Sophie PIERRE, Etienne POIAREZ, Louise WAMBERGUE, Simon ZARA, Mike ZIMMERMANN, avec le soutien de l'ACCRA, dans le cadre du groupe « Cultures visuelles ».
