La MISHA, lauréate du CPER Grand-Est, avec la MSH Lorraine et l'Université Reims Champagne Ardennes

PUD

Les données sont partout. En SHS, elles prennent des formes très variées : photos, sons, entretiens, données d’enquête, références bibliographiques, notices, textes, images... Ces corpus de données modifient la façon de "faire la recherche", que ce soit pour les chercheurs et chercheuses et pour les personnels d’appui à la recherche. Dans ce cadre, les Maisons des Sciences de l’Homme (MSH) accompagnent la sensibilisation aux bonnes pratiques, mais apportent aussi les ressources matérielles et humaines.

Le projet "Créer, Organiser et Valoriser les Données en Sciences Humaines et Sociales" (COVD-SHS) est au cœur de la production et la valorisation de données, et la pratique numérique en SHS, à l’échelle de la région Grand Est.

Une Maison des Sciences de l’Homme est avant tout un lieu de mutualisations. 

 Mutualisation de matériel
C'est le cas pour la collecte et la "fabrication" de données demandant du matériel souvent coûteux et trop peu exploité une fois acquis, notamment s’il l'est par une seule unité de recherche. Les plateformes techniques mutualisées apportent alors une réponse pour la numérisation, la captation de mouvements ou de sons, ou encore pour les salles d’expérimentation... Ces plateformes apparaissent de plus en plus dans les sciences humaines et sociales. Elles sont de plus en plus souvent hébergées et gérées par les MSH. C’est le sens de notre projet.

 Mutualisation de ressources humaines
Dans les MSH, les personnels au service de l’ensemble des unités du site agissent au quotidien pour l’utilisation et la valorisation des données. Leur utilité va au-delà des simples services rendus. La diversité des situations, des disciplines dans et avec lesquelles ils évoluent leur apporte une connaissance large des données et de leur traitement. Elle développe chez eux une capacité à établir des ponts entre les disciplines et les pratiques dans l’exploitation des données — bref, apportent une vision transverse de la question des données.

 Mutualisation des bonnes pratiques
C’est le cas des enjeux associés au développement d’une science des données en SHS, comme ceux liées à la science ouverte ou encore aux règlements généraux sur la protection des données (RGPD). L’anticipation et la formation aux bonnes pratiques, vécues parfois comme une perte de temps, entravant celui de la recherche, s’avèrent rapidement très vertueux et permettent un gain de temps considérable pour les chercheurs et chercheuses.

 Ce souci de mutualisation est au cœur des plateformes de la MISHA

  • la Plateforme en Humanités Numériques | PHuN
  • la Plateforme Universitaire de Données  | PUD-S
  • le pôle d’Édition OUVROIR et sa pépinière de revues

Les six ingénieurs, qui travaillent au quotidien dans ces plateformes, œuvrent à ces mutualisations. Ils et elles donnent toujours plus de sens et d’ouverture aux données de la recherche, dans une perspective pluridisciplinaire.

Texte tiré de l'interview de la lettre INSHS n°74 de Didier Breton, Professeur de démographie à l’université de Strasbourg, chercheur associé à l’Ined, porteur du projet COVD-SHS pour la MISHA.

 

Le CPER COVD-SHS facilite la constitution de nouveaux corpus de données, les valorisera pour l’éclairage des politiques publiques, ou pour l’amélioration des connaissances fondamentales. Ce projet mutualise les services du Grand Est :

  • d’étude du mouvement, porté par l'URCA
  • de la structuration de données linguistique porté par la Maison des Sciences de l’Homme de Lorraine
  • des humanités numériques, porté par la MISHA
Université de Strasbourg
Université de Haute-Alsace
CNRS
Réseau national des Maisons des Sciences de l'Homme