"La divine Economie"
Paul Seabright est Professeur d'économie à la Toulouse School of Economics et chercheur à l'Institut d'Etudes Avancées de Toulouse (IAST).
Il viendra échanger au sujet de son livre La Divine Economie, à paraître début 2026 aux éditions markus haller.
Au XXIème siècle, la religion prospère dans le monde entier, malgré son déclin apparent dans certaines parties de l’Europe et de l’Amérique. Depuis toujours, les différents mouvements religieux se livrent une concurrence acharnée pour la richesse et le pouvoir. Dans les faits, les religions sont aujourd’hui des acteurs économiques : elles recrutent du personnel, collectent des fonds, gèrent des budgets et des infrastructures,
organisent des transports, motivent leurs employés et transmettent leur message.
Dans La divine économie, l’économiste Paul Seabright affirme que les mouvements religieux sont une forme particulière d’entreprise. Ce sont des plateformes qui rassemblent des membres en quête d’épanouissement spirituel, de réseaux d’amitié et de mariage ou d’occasions de faire des affaires. C’est la pluralité des services proposés qui a permis aux religions de se consolider et d’exercer leur pouvoir.
Souvent bénéfique pour ses membres, notamment lorsqu’elle leur offre une assurance contre les aléas de l’existence ou un sentiment de reconnaissance, la religion peut aussi être utilisée pour nuire : les dirigeants politiques l’instrumentalisent souvent à des fins autoritaires, et les chefs religieux peuvent exploiter la confiance des croyants afin d’abuser d’eux ou de provoquer des violences à l’encontre de personnes extérieures.
Sans prendre parti, Seabright s’appuie sur les résultats récents des sciences économiques et sociales pour montrer comment la religion et la société laïque peuvent coexister dans un monde où certains individus ne ressentent pas le besoin de religion, mais où beaucoup répondent encore avec enthousiasme à son appel.
Une conférence co-organisée avec le laboratoire LaRGE de l'Université de Strasbourg et Religis, programme interdisciplinaire « Religions et sociétés face aux défis contemporains » (ReligiS).
Ouverte à tous, sans inscription