Au service de la société

Un autre des objectifs du programme ReligiS est de créer une structure éditoriale flexible permettant aux chercheurs spécialisés dans les études sur la religion et la société d'apporter leur contribution sur des questions d'actualité dans une approche interdisciplinaire, et d'autre part, un espace de dialogue avec les décideurs politiques (axe 7, groupe 7.1, responsables : Stéphane Lacroix et Alain Dieckhoff (Sciences Po), Eric Vallet (Unistra)).

La création de ce laboratoire d'idées, baptisé ReligiS Lab, sera soutenue par le CERI, via sa Chaire d'études sur les religions, en partenariat avec la MISHA (Unistra), qui apportera son expertise en matière de publication en ligne. Outre la publication régulière de notes d'information et de séries de documents d'actualité (6 par an) sur les thèmes de ReligiS, le ReligiS Lab organisera également des ateliers réguliers liés à ses publications, réunissant des chercheurs, des experts universitaires internationaux et des décideurs politiques.

L’une des ambitions du programme ReligiS est de créer les conditions institutionnelles et scientifiques d'un changement d'envergure dans les mécanismes et les actions de transfert des connaissances et de l'expertise scientifique sur les faits religieux vers les décideurs politiques et la société.

Si le premier groupe de travail de l’axe 7 « Laboratoire d’idées & Sciences participatives » était dédiée au laboratoire d’idées Religis Lab [lien sous-onglet correspondant], les deux autres groupes de travail de cet axe souhaitent proposer des solutions pour promouvoir le dialogue entre science et société à travers une approche de recherche participative (groupe 7.2 « Recherches participatives », responsables : Emeline Dufrennoy (Unistra) et Léandre Guignier (Lyon 2)) mais aussi développer les synergies entre les initiatives consacrées à la dissémination des savoirs scientifiques sur les faits religieux en direction de la société civile (Groupe 7.3 « Dissémination et partage des savoirs », responsables : Sylvain Perrot (Unistra) et Laurick Zerbini (Lyon 2)).

En effet, le programme ReligiS place la science participative au cœur de ses activités de transfert et de diffusion, cherchant à se démarquer d'un modèle de communication verticale pour construire une connaissance partagée, en privilégiant le dialogue entre les disciplines universitaires, les traditions religieuses et convictionnelles, ainsi que les chercheurs spécialisés et les acteurs de la société civile. Des communautés thématiques réunissant des chercheurs et des membres de la société civile seront mises en place au début du projet sur une base territoriale. Elles permettront de stimuler une dynamique de recherche participative qui irriguera l'ensemble du projet pendant toute sa durée.

Par ailleurs, il s’agira tout d’abord de dresser l’inventaire des ressources et initiatives existantes chez les différents partenaires (capsules vidéo, podcasts, films de recherche, expositions, création art & recherche, festivals) puis d’élaborer une stratégie commune de production et de diffusion des ressources, dans le cadre d’ateliers locaux ou nationaux puis de soutenir financièrement les initiatives de dissémination qui seront développées selon la stratégie définie.

Le dernier axe du programme, l’axe 8 « Formation continue » (responsables : Anne Troadec (EHESS), Pierre-Jean Souriac (Lyon 3), Dominique Avon (EPHE)) travaille à proposer une offre de formation continue intégrant l’analyse des faits religieux coordonnée et adaptée aux besoins de différents milieux professionnels.

Ainsi, le programme ReligiS a une triple ambition :

1. Fédérer les formations actuellement éparses. Un état des lieux des formations et des initiatives existantes est un préalable à la mise en réseau cohérente, avec un portail en ligne recensant ces offres. La priorité est de permettre aux responsables de sites internet de chaque partenaire de se connaître pour que les informations circulent entre eux avec régularité.
2. Mieux connaître les besoins des professionnels dans plusieurs domaines clés : éducation, justice, police, santé, travail social et entreprise. La recherche participative sur une base territoriale sera privilégiée comme méthode (en lien avec le groupe 7.2), dans le but d'observer les pratiques professionnelles dans ces différents secteurs, d'objectiver et d'analyser les situations et les difficultés rencontrées dans le traitement des questions religieuses, et de développer des formations et des ressources appropriées. L'enjeu ici est de mieux différencier les besoins en fonction des professions.
3. Sur la base de ce diagnostic, les partenaires du projet ReligiS élaboreront une réponse coordonnée à ces différents besoins au niveau local et national, en s'appuyant sur leurs propres ressources et celles du projet, dans le but de proposer une gamme d'outils de formation sous deux formats principaux : des dispositifs pour les partenaires identifiés, en lien avec l’évaluation de leurs besoins, en vue du développement de formations courtes adaptées à leurs demandes et à leurs contraintes mais également des formations hybrides combinant e-learning numérique et ateliers présentiels destinés à accompagner les équipes sur le long terme. En particulier, un module complet de formation (30 heures) sur l'enseignement laïque des faits religieux, à partir de la 3e année, en ligne ou en présentiel, en réponse à un besoin déjà bien identifié de formation continue des enseignants, des formateurs académiques ainsi que des cadres administratifs et pédagogiques (directeurs d'école, inspecteurs) du ministère français de l'Éducation, en collaboration avec les Écoles académiques de la formation continue (EAFC), les équipes Valeurs de la République des rectorats et des INSPEs, ainsi que les associations professionnelles nationales (telles que l'APHG). À partir de la 4e année, le projet cherchera à développer les formations en fonction des demandes spécifiques du secteur de la santé et du monde de l'entreprise.