Un programme structurant

ReligiS a pour point de départ la transformation des interactions entre fait religieux et sociétés dans le monde contemporain. Son objectif principal est de proposer une analyse pluridisciplinaire sur le long terme. Son ambition est d'utiliser la production et la large diffusion de connaissances scientifiques pour contribuer à surmonter les tensions et les défis sociaux et politiques qui se nouent aujourd’hui autour des religions.

Pour répondre à ces défis, l'objectif de ce programme est de promouvoir, dans le contexte français et européen, une connaissance critique, objective et méthodique et des outils d'analyse appropriés pour comprendre les faits religieux dans la grande diversité de leurs formes contemporaines. En effet, l'étude des religions occupe depuis plus d'un siècle une place relativement marginale dans l'enseignement et la recherche en France, non seulement en tant que domaine spécialisé ou disciplinaire, mais aussi, plus largement, en tant qu'objet d'étude au sein des sciences humaines et sociales au sens large, voire au-delà dans le domaine des sciences expérimentales (notamment la médecine). Si le paysage académique français dans ce domaine a considérablement évolué au cours des deux dernières décennies (avec la création de grands centres de recherche spécialisés de réputation internationale, le renouveau récent de l’islamologie, le renouvellement des approches et des thématiques), il reste marqué par une importante dispersion des forces de recherche et un cloisonnement encore fort entre les disciplines scientifiques, ainsi que par un sous-dimensionnement des structures chargées de la valorisation et du transfert des connaissances et de l'expertise auprès des pouvoirs publics et de la société civile.

Une double ambition

Dans ce contexte, ReligiS a une double ambition :

  • Promouvoir, dans le contexte académique français, un nouveau cadre scientifique, résolument ouvert, interdisciplinaire et international, afin de repenser les processus de transformation des rapports entre religions et sociétés.
  • Créer les conditions institutionnelles et scientifiques d'un changement d'envergure dans les mécanismes et les actions de transfert des connaissances et de l'expertise scientifique sur les faits religieux vers les décideurs politiques et la société.

Cette double ambition s'exprime dans les objectifs suivants :

  1. Promouvoir un modèle d'analyse intégré qui puisse aider à mieux identifier les dynamiques religieuses dans la société contemporaine
  2. Créer un grand réseau interdisciplinaire, national et international, pour l'étude des changements religieux dans la société, avec l'impact attendu de préparer des projets de recherche individuels ou collectifs innovants dans ce domaine (ERC, Horizon Europe), de renforcer l'attractivité internationale de la France et de former une nouvelle génération de jeunes chercheurs à travers un programme doctoral de haut niveau.
  3. Soutenir le tournant numérique dans l'étude scientifique des relations entre religions et sociétés par la mise en place d'un soutien pour l’intégration plus poussée de ces recherches dans les infrastructure nationales et internationales de données ouvertes, et pour le développement des humanités numériques appliquées à ce domaine.
  4. Créer les conditions d'un dialogue approfondi entre la recherche scientifique, les décideurs politiques et la société civile, à travers la création d’un think-tank universitaire offrant expertise scientifique, réflexion et débat sur les phénomènes complexes auxquels est confrontée la société française et au-delà dans le domaine des religions, et en lançant des initiatives innovantes de collaboration avec les acteurs de la société civile, en accord avec les principes de la science participative.
  5. Promouvoir, de manière coordonnée, une offre de formation continue sur le fait religieux et la laïcité, portée un collectif d’universités partenaires de ReligiS, adaptée aux besoins et aux enjeux des différents secteurs professionnels visés par le projet (éducation, police, justice et prisons, travail social, collectivités locales, santé), en labellisant les formations existantes et en créant de nouveaux cursus spécifiques.

Tous ces objectifs seront soutenus par la création d'un Collège International Religions et Sociétés [lien sous-onglet correspondant] (ReligiS-IC), basé à l'Université de Strasbourg, qui servira de plateforme commune pour tous les centres de recherche de l'Unistra travaillant sur les religions, ainsi que pour les centres de recherche des 12 principaux partenaires académiques, en lien avec un large réseau de parties prenantes, au service de cette double ambition d'attractivité internationale et de dialogue avec la société et les politiques.

 Documents à télécharger : Communiqué de presse ReligiS

Gouvernance

Trois instances sont chargées de la supervision du programme :

  • Le comité de pilotage valide les grandes orientations stratégiques. Il se réunit au minimum une fois par an.
  • Le comité exécutif, composé de l’équipe de direction et des responsables scientifiques, est l’organe principal de prise de décision scientifique. Il définit les grandes orientations stratégiques et prend les décisions en matière d’attribution de financement.
  • L’équipe de direction assure la mise en œuvre opérationnelle du projet. Elle est composée de quatre chercheurs et enseignants-chercheurs : Eric Vallet (Unistra) et Anne Fornerod (CNRS), deux professeurs, Edouard Mehl (Unistra) et Nicolas Moizard (Unistra) ainsi que d’une manager de projet, Cyrielle Daehn.

Ces trois instances s’appuient sur trois organes consultatifs, réunis au moins une fois par an :

  • Un Conseil scientifique international, comprenant une dizaine de chercheurs internationaux reconnus dans le domaine.
  • Un Conseil citoyen [lien vers sous-onglet correspondant], rassemblant une vingtaine de représentants de la société civile et des pouvoirs publics.
  • Une Assemblée générale, rassemblant l’ensemble des membres actifs du projet.

Le réseau académique interdisciplinaire

Le Consortium

Adossé à la Maison interuniversitaire des sciences de l’Homme – Alsace (MISHA), le projet rassemble près de 150 titulaires issus de 16 laboratoires strasbourgeois, ainsi que 300 chercheurs relevant des 12 autres institutions partenaires académiques français du consortium :

Toutes les disciplines SHS, allant de l’histoire au droit, en passant par la sociologie, la philosophie et la théologie, les langues et la littérature, mais aussi l’archéologie et les arts, la psychologie, la linguistique ou les sciences de gestion sont impliquées.

Les partenaires internationaux

ReligiS implique par ailleurs un large éventail de parties prenantes. Plusieurs centres de recherche et universités internationales, réputés pour leur étude des relations entre sociétés et religions, sont impliqués dans la mise en œuvre des différentes tâches scientifiques :

Les autres acteurs non académiques associés ont un rôle de relais avec la société civile et les milieux professionnels visés par le projet :

Et des associations de la société civile.

Dans le paysage académique français, ReligiS représente donc une mobilisation sans précédent des principaux acteurs académiques de l'étude des religions dans leur rapport à la société.

La mise en œuvre du projet

Le programme ReligiS est organisé selon huit axes, dont 3 axes scientifiques portés par 8 groupes de recherche interdisciplinaires (GRI), et 4 axes transversaux venant en appui du travail de structuration scientifique et de transfert des résultats de la recherche vers la société :

  • l’axe 1 prend en charge la gestion et la communication du programme ainsi que la mise en place du Collège international ReligiS [lien vers sous-onglet correspondant, dans un second temps], « maison commune » du projet. L’équipe de direction en est responsable.
  • les axes 2 à 4 sont directement liés aux thématiques de recherche du programme [insérer un lien pour aller au sous-onglet dédié dans le menu « Recherche »]
  • L’axe 5 est quant à lui consacré à la structuration de la recherche et à la formation doctorale [lien pour l’onglet concerné]
  • L’axe 6 traite des questions de gestion des données et des humanités numériques [lien pour onglet concerné]
  • et enfin, les axes 7 et 8 travaillent à la proposition d’initiatives ou de dispositifs favorisant le transfert de connaissances vers la société civile [insérer un lien pour le sous-onglet dédié du menu « Au service de la société »]