Les effets ambivalents des héritages dans la reconversion des anciens territoires nucléaires
À travers le monde, 165 réacteurs sont à l’arrêt définitif et plus d’une centaine d’entre eux devraient arriver en fin de vie dans les prochaines années. De nombreuses articles axés sur les aspects socioéconomiques de la fermeture des sites nucléaires ont souligné l’opposition suscitée par la disparition des centrales nucléaires. Toutefois, peu de recherches se sont intéressées à la question de leur reconversion territoriale. Cet article questionne les effets des héritages territoriaux à la lumière des dynamiques de reconversion de deux centrales nucléaires : Brunsbüttel en Allemagne et Barsebäck en Suède. La fermeture et la reconversion de la centrale allemande semble avoir généré peu de débats socio-territoriaux à l’échelle locale. Au contraire, la centrale suédoise suscite de nombreuses revendications sociopolitiques et des controverses quant à sa reconversion. La comparaison des trajectoires territoriales de ces deux centrales nucléaires foncièrement différentes permet ainsi d’enrichir la discussion sur les facteurs qui influencent les trajectoires postnucléaires des territoires.
Belinda Ravaz est titulaire d’un Master en géographie politique et culturelle de l’Université de Genève (2017). Elle a, entre autres, travaillé en tant qu’assistante au sein de l’Institut tourisme de la Haute école spécialisée de Suisse Occidentale (HES-SO) Valais Wallis. Depuis septembre 2020, elle est assistante doctorante à la Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud (HEIG-VD) / HES-SO où elle effectue son doctorat en cotutelle avec l’Université de Haute-Alsace (UHA) sur la reconversion territoriale des sites nucléaires.
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