Libertés scientifiques et exil

Temps fort du Jardin des sciences

 

Le Jardin des sciences propose une programmation spéciale autour de l’exil scientifique. Cet événement a lieu du lundi 21 novembre au vendredi 2 décembre, en marge de la commémoration du 25 novembre des rafles des étudiants et enseignants de 1943 de l'Université de Strasbourg, alors repliée à Clermont-Ferrand. L'ensemble de ce programme s'inscrit dans le cadre des "Caravanes des libertés scientifiques", initiative portée par le collectif #FreeFariba et l'Université de Strasbourg pour œuvrer à la libération de la sociologue et anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah, emprisonnée en Iran depuis juin 2019.

Les événements à venir :

Exposition photo « Poser pour la liberté : portraits de scientifiques en exil »

 Du lundi 21 novembre au vendredi 2 décembre (du lundi au vendredi 7h30 à 20h et le samedi de 7h45 à 12h)

À travers des mots et des images, cette installation présente le parcours de scientifiques contraints à l’exil, dont les compositions photographiques mêlent portraits, pays d’origine, pays accueillants et objets personnels. Elle est une mise en abyme du travail de Pierre-Jérôme Adjedj (photographe) et du projet PAUSE (Programme national d’accueil en urgence des scientifiques en exil), auquel s’ajoute le récit de Pascale Laborier (professeure de science politique à l'Université Paris Nanterre et commissaire de l'exposition).

 Aula du Palais universitaire, 9 place de l’Université. Entrée libre

Table-ronde « Scientifiques à l’épreuve de l’exil »

 Lundi 21 novembre de 15h à 16h30 

Fuir son pays d’origine et poursuivre ses travaux de recherche dans un environnement dont on a tout à découvrir : voilà le parcours singulier de nos invités du jour. Difficultés rencontrées, choc culturel, travaux de recherches... ces scientifiques partageront des fragments de leurs trajectoires personnelles et professionnelles et nous donneront à voir leur quotidien à l’Université. Des référents de laboratoires strasbourgeois ayant accueilli des chercheurs en situation d’exil compléteront ces récits.

 Salle Pasteur du Palais Universitaire, 9 place de l’Université. Entrée libre. En partenariat avec le service Euraxess de la Direction de la Recherche et de la Valorisation (DiReV).

Table-ronde « Est-Ouest, Nord-Sud : les universités en exil aujourd’hui »

 Mercredi 23 novembre de 17h à 18h45

L’exil peut-il constituer une solution pour continuer à faire vivre l’université en temps de crise ? Au-delà des errances organisationnelles suscitées par ces situations impromptues, se posent de nombreuses questions relatives à la reconnaissance de la recherche et des formations dispensées par l’établissement mis au ban de son État d’origine, ainsi qu’aux préjudices portés à ce dernier consécutivement à une telle « fuite des cerveaux ». Cela alors-même que les universités occupent une place singulière vis-à-vis des États : à la fois contre-pouvoirs potentiels – l’idée de « libertés académiques » en est l’incarnation la plus évidente – mais aussi faire-valoir, dès lors que les gouvernements se prévalent de leur prestige – auquel ils contribuent indirectement en finançant leur fonctionnement. Le respect de l’autonomie du savoir par rapport au politique peut-il s’accomplir par l’exil ?

 Salle Pasteur du Palais Universitaire, 9 place de l’Université. Entrée libre. Table-ronde soutenue par le laboratoire Sage.

Table-ronde « La liberté de l’enseignement supérieur et de la recherche est-elle un défi trop ambitieux pour notre temps ? »

 Jeudi 24 novembre de 12h30 à 14h

L’exercice de la liberté de conduire des recherches, d’enseigner ou encore d’étudier conduit parfois à la prison et à l’exil. Que recouvrent les « libertés académiques » auxquels se réfèrent les défenseurs de l’indépendance de pensée et d’expression du monde universitaire ? Sont-elles universelles, opposables dans les différents pays du monde ? Ou bien les gouvernements, États, entreprises, fondations privées, sont-ils fondés à revendiquer le contrôle sur ces établissements qu’ils financent et dont ils accréditent les diplômes ? Par le dialogue entre les expériences iranienne, biélorusse, lituanienne, turque, française, cette rencontre permettra d’aller au-delà des raccourcis pour tenter de dégager les configurations qui permettent le renforcement de l’indépendance de la pensée dans l’univers académique.

 Amphithéâtre B, Le Cardo, 7 rue de l’Ecarlate. Entrée libre.

Conférence « Exil forcé et perte du foyer : qu’est-ce qu’être dépossédé de sa demeure ? »

 Lundi 28 novembre de 15h à 16h30

Sans aucun doute la problématique centrale, du point de vue du réfugié (avec statut ou en espérant un), est celle de la perte du foyer. Smaïn Laacher (Professeur émérite de sociologie à l’Université de Strasbourg, Juge assesseur représentant le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à la Cour nationale du droit d’asile (Paris) de 1998 à 2014) s’arrêtera sur cette perte, sur ce qu’elle représente, mais aussi sur ses conséquences à long terme.

 Salle Pasteur du Palais Universitaire, 9 place de l’Université. Entrée libre.

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